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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 10:48

Cuba, dans les années cinquante juste avant la révolution castriste est une cour de récréation pour les américains avec ses bordels ,ses tripots, ses salles de strip-tease mais derrière cette façade superficielle se cachent aussi des enjeux politiques en pleine guerre froide et c'est dans ce contexte  qu'est recruté Jim Wormold, un anglais vivant depuis longtemps à La Havane entre sa modeste boutique d'aspirateurs, sa fille Millie qu'il éléve seul mais dont les gouts dispendieux dépassent ses maigres moyens et son ami le Docteur Hasselbacher avec qui il boit des Daiquiri.

Voyant rapidement les avantages financiers de la proposition, cet individu en apparence insignifiant va fabriquer astucieusement de faux rapports, de faux plans et de faux agents qui vont être pris très au sérieux par ses supérieurs et vont être à l'origine de quiproquos et de bien des déboires et  aventures rocambolesques pour notre pauvre anglais.

Parodie du roman d'espionnage dans un pays qui à l'époque avait un caractère exotique , c'est pour Graham Greene une sorte de récréation aussi entre des ouvrages plus sérieux ce qui peut expliquer que même si la lecture est agréable et déclenche des ricanements  à défaut d'une franche hilarité ce roman au charme désuet   est divertissant mais sera assez vite oublié.

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 15:12

Impossible de bouger et de parler en refermant la dernière page  pour ne pas sortir de la bulle  dans laquelle ce livre m'a plongé.

Le Texas, un pays d' hommes rudes, violents , toujours une bouteille de bière ou de Whiskey à portée et une carabine chargée sous les yeux et où les femmes se plient à la volonté des hommes .

Un pays où un père préfére atteler ses fils à la charrue pour épargner ses étalons qui lui permettront de gagner des terres dans des courses où tous les coups sont possibles.

Le récit est divisé en trois époques qui s'entrecroisent de façon adroite et apportent à la compréhension des événements des petites touches subtiles:

1895, l'année de naissance du personnage principal qui raconte l'histoire, Karel Skala, 1910: l'année de la mort du père et 1924 l'année de la naissance du fils de Karel, 

La mère ,Klara ,est morte à la naissance de Karel , cette absence devient vite une obsession,une quète impossible, un phantasme , une recherche à travers les autres femmes , et pour le père,la disparition de Klara efface toute once de tendresse, d'humanité.

La famille se déchire, et le chemin vers la rédemption est toute la charpente de l'histoire.

  Bruce Maynard pour un premier roman fait preuve d'une maitrise étonnante, la construction du récit est particulierement réussie, pas de temps mort, les moments intenses alternent avec des passages plus lyriques , le martellement des sabots des chevaux au galop avec le vol silencieux du Grand duc.

Un magnifique roman.

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 10:59

Je vais m'attirer les foudres des inconditionnels (les) de Jane Austen, car si j'ai eu plaisir à lire ce court roman, je n'ai pas trouvé dans cette histoire cousue de fil blanc et aux personnages caricaturaux matière à éloges grandiloquentes ...

C'est bien écrit ( quoique j'ai trouvé la traduction au début parfois maladroite) et bien observé mais un tantinet vieillot.

Bon, cela étant dit, il est toujours bénéfique de revenir aux fondamentaux de temps en temps !

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 17:54

automne 2012 012Les premières pommes du verger, enfin les efforts sont récompensés !

automne-2012-015.JPG

les vendanges ont été très modestes, surtout dans le noir, il reste quelques grappes à cueuillir de l'excellent raisin à gros grains si les frelons en laissent ...

Toujours d'aussi belles noix !

automne-2012-009.JPG

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:38

Concert le samedi 29 Septembre 2012 au Cercle de la Concorde à Castets en Dorthe .

Après un délicieux diner  préparé par Véronique, la sympathique et dynamique patronne: foie gras poelé aux figues , porc laqué, créme framboises-Spéculoos, nous découvrons avec un grand bonheur Gladys et son compagnon guitariste Michel Foizon dans un récital de Blues éblouissant.

La voix de Gladys est magnifique, de celle qui prend au coeur et les solos de guitare de Michel sont étonnants de virtuosité .

Le rythme est entrainant , "Shake your hips "et les mélodies sont gaies, la salle a été conquise, on a senti qu'il s'était passé quelque chose de grand et d'inoubliable ..

Merci aux artistes et à Véronique.


 
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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 21:59

C'est très rare que je relise aussi  vite un livre, mais j'ai eu la sensation d'être passée à coté de quelquechose lors de ma première lecture et j'ai voulu en avoir le coeur net.

Le récit de Scout qui se déroule pendant 3 années de son enfance est écrit de façon astucieuse, c'est un récit d'enfant mais sans la miévrerie agaçante  qui est souvent de mise, il alterne subtilement les mots de l'enfant et celle de la femme qu'elle est devenue.

L'histoire se déroule dans une petite ville de l'Alabama dans les années 30 et commence de façon assez anodine comme les souvenirs habituels d'enfant mais on sent rapidement qu'il s'agit d'une famille peu ordinaire avec la personnalité du père ,Atticus, avocat qui éléve ses deux rejetons dans un esprit de tolérance et de justice qui tranche avec les moeurs et les idées des petites localités américaines de cette époque où les noirs habitent toujours hors des villes et  sont considérés comme des êtres inférieurs .

Habilement, le récit se transforme comme change Jem le frère ainé de Scout qui ne partage plus les jeux de l'enfance et nous sommes plongés dans le procés d'un homme noir défendu par Atticus.

Les événements autour de ce procés transformeront l'insouciance de l'enfance à l'éveil à une réalité où la violence cotoie aussi la générosité et les rencontres inattendues.

En fait, ce livre paru en 1960  et qui a eu dès sa parution un énorme succés est devenu un livre culte mais à mon avis, si sa lecture est captivante, il semble à notre époque un peu dépassé car de nombreux ouvrages sont parus depuis sur le même sujet et souvent de façon plus frappante.

Il reste par contre particulierement subtil et attachant et on peut regretter que cela soit le seul roman de cet écrivain (j'ai découvert par la même occasion qu'il s'agissait d'une femme ) je ne regrette pas du tout de l'avoir relu et découvert un petit bijou.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 21:19

Jacques Coeur, ce nom m'a d'emblée plongé dans le souvenir de mon livre d'histoire de primaire, il y a un temps certain ...

Jean -Christophe Rufin nous fait découvrir ou redécouvrir cet homme hors du commun dans une époque si troublée du Moyen -Age où le Roi de Bourges ,Charles VII, avait retrouvé le chemin de la royauté grace à Jeanne d' Arc.

Epopée passionnante magnifiquement contée sous la forme d'une autobiographie romancée de ce bourgeois qui connut la fortune, gagna l'estime du roi  et l 'amitié ambigüe d'Agnés Sorel.

Comme pour toute époque régnent l'envie, la cupidité , la trahison, mais c'est également une période de découverte d'autres civilisations , de voyages périlleux, d'expériences osées.

J 'ai préféré cependant la première partie du roman, celle des jeunes années où Jacques Coeur cherche sa voie , les autres parties m'ont paru parfois un peu longues, le personnage principal n'étant pas particulierement attachant.

Le portrait de ce roi à l'allure chétive et au caractère faible et versatile ainsi et surtout l'apparition presque féerique d'Agnés Sorel , première maitresse officielle d'un roi complétent cette galerie de personnages et l'on se dit que finalement les hommes malgrè les siécles ont peu changé.

Un très bon roman pour ceux qui aiment l'histoire.

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 17:50

J'avais découvert Lyonel Trouillot , cet écrivain haïtien, en lisant  Yanvalou pour Charlie.

Ce roman est assez différent, avec toujours le même talent .

Nous ne sommes plus dans les bidonvilles de Port au Prince mais nous découvrons comme Anaise un endroit paradisiaque d'Haïti : L'Anse à foleurs, un village perdu où la jeune fille vient à la recherche de souvenirs de l'enfance de son père qu'elle a a peu connu.

De son père il sera peu question mais son chauffeur, le volubile Thomas va lui faire découvrir dans un long monologue une autre histoire, celle de son Grand-père Robert Montes , un homme d'affaires qui a péri dans l'incendie de sa villa .

Conte plus que roman où la cupidité , la méchanceté et la bétise ne font pas le poids face à la candeur ,le naturel et la gentillesse des habitants ,où les touristes passent à cotê de l'essentiel ,le bonheur simple mais où la question :quel usage faire de sa présence au monde? est omniprésente.

Envoutement des mots si bien mis en musique par l'auteur et de ce pays qu'il décrit avec amour , ce livre est un havre de bonheur.

 

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 17:07

Peut-on dire j'ai aimé et j'ai pas aimé à la fois ?

mon avis sur ce policier est mitigé ...

J'ai aimé l'écriture de Craig Johnson, sa façon de décrire et de nous présenter les nombreux personnages ,en particulier le Shérif Walt Longmire .

j'ai aimé ses descriptions des paysages montagneux du Wyoming, le blizzard et la neige.

J'ai aimé les relations complexes et ambigues entre les indiens et les autres, souvent faites d'amitié mais avec une once de méfiance restant ancrée chez les indiens et on comprend pourquoi !

j'ai aimé les Cheyennes de la Compagnie des Morts .

j'ai aimé le dénouement tout à fait inattendu de l'intrigue .

C'est déjà beaucoup ...

Ce que j'ai moins aimé: le nombre de personnages, je me suis parfois un peu perdu dans les noms  et surtout la lenteur de l'action.

Enfin en y regardant à la fin de cette critique, la balance penche quand-même nettement du cotê positif donc comme souvent les choses sont plus claires en les écrivant ...

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 12:36

Histoires d'amour arrivées au crépuscule de la vie , vous nous faites chavirer dans un monde nostalgique!

Elsa revient chez elle, elle est au stade terminal et veut passer sa fin de vie  dans les lieux et avec les personnes qu'elle aime, Martti, son mari, Ella , sa fille et  Anna et Maria ses petites filles.

Un peu caricatural, me direz-vous, mais dans cette partie du roman qui se passe à l'époque actuelle, on devine rapidement les fissures, celle du temps qui passe avec les regrets de l'enfance, de la relation qu'a la mère avec ses petits quand tout semble fort et que la main de la fillette qui se brule en faisant les gateaux avec sa maman fait entrevoir déjà que l'on ne peut protéger ses rejetons du mal et de la douleur.

Cette partie du roman montre également la notion de perte de la reconnaissance sociale quand on vieillit, c'est tout un tas de détails racontés par petites touches , étonnantes de justesse et de sensiblité pour une jeune auteure.

La découverte d'une robe oubliée dans une armoire introduit le récit se déroulant dans les années soixante ,une histoire d'amour entre Martti et Eeva, amour au delà de la raison.

Les liens communs se sont bien sûr, les mêmes personnages que l'on retrouve quelques années plus tôt, plus jeunes bien entendu mais très différents de ceux que l'on a cru connaitre.

C'est aussi les relations entre une jeune femme et la fillette ,comme elle est nommée ,qui n'est pas sa fille et dont elle doit faire le deuil lorsque la relation amoureuse avec l'homme finit, dommage collatéral qui a son paralléle avec l'histoire actuelle d'Anna et qui peut être plus douloureuse que la perte de l'amant.

C'est joliment raconté, tendre, on aimerait aussi aller dans le sauna se raconter des confidences ...

Reste quelques petites choses qui m'ont agacé, la répétition de "elle ne le sait pas encore mais ..."et le mutisme sur ce qui se passe entre les deux périodes, la façon dont le couple se reconstruit, dont la fillette appréhende la séparation avec la jeune femme,comme si tout ce pan de vie était comme le portrait inachevé d'Eeva caché sous la toile représentant Anna peinte par son grand-père , un des messages émouvants de ce roman.

 

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