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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 11:51

Les chutes du Niagara sont d'abord un haut lieu de tourisme,avec la particularité d'avoir été une destination de voyage de noces dans les années 1950.

C'est dans ce contexte que débute le roman de J C Oates.

Si ces chutes sont une merveille de la nature, elles ont aussi un effet envoutant, source de légendes, d'exploits et de suicides.

D'emblée, l'ambiance est donnée avec la disparition du mari d'Ariah quelques heures après leur mariage;

Cette jeune femme qui erre à la recherche du corps de son époux , sera rapidement à l'origine de la légende de la Veuve Blanche ,elle trouvera au travers de cette épreuve consolation et amour auprès de Dirk Burnaby.

Mariage, enfants suivront , fondant une famille apparemment unie mais peu à peu , le caractère marginal, angoissé et possessif d'Ariah, elle se sent damnée ,crée un cocon étouffant , tel une toile d'araignée dans laquelle elle emprisonne son mari et ses enfants.

Les chutes ce sont également tout un tissu industriel chimique autour des villes de Niagara Falls , et cela améne le tournant du roman où Dirk, avocat écologiste précurseur prend fait et cause pour une petite association de riverains subissant directement les effets néfastes d'une industrie polluante et de pratiques lucratives mais douteuses.

Bien sûr seul contre de tels intérêts, il y perdra son procès, sa fortune mais également sa famille et disparaitra dans des circonstances tragiques.

La dernière partie du roman s'interesse à chacun des trois enfants du couple, à leur façon de se sortir du carcan familial au moment de leur passage à la vie adulte.

Joyce Carol Oates n'essaie pas de nous rendre ces personnages sympathiques, l'étude fine et poussée de la psychologie humaine est admirable, elle a l'art de nous faire apercevoir la profondeur de l'âme de chacun , l'écriture est ciselée, le passage d'un personnage à l'autre recrée l'intérêt et évite l'ennui et les longueurs.

J'ai été subjuguée par le style arrivant même à sentir les embruns des Chutes dans lesquelles je me suis laissée emporter au delà du point de non retour...

 

 

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