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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 21:16
Nous sommes l'eau de Wally Lamb

A la veille de son remariage, Annie Oh s'interroge. Elle doit épouser sa compagne Viveca dans la ville où elle a vécu avec Orion et fondé sa famille .

Annie qui a eu une enfance marquée par des drames dont elle a peu parlé est une artiste qui exprime sa colère à travers ses oeuvres .

Orion Oh est plutôt désemparé par cette nouvelle situation , en proie lui-même à des accusations d' harcèlement sexuel dans son travail de psychologue.

Et on ne peut pas franchement dire que leurs enfants soient épanouis ...

Petit à petit comme des pièces de puzzle on va comprendre ce qui s'est passé dans l'enfance d'Annie et constater avec amertume comment on peut vivre en couple sans vraiment connaitre l'autre et ses blessures profondes : manque de confiance mais surtout honte et sentiment de culpabilité qui enferme la victime dans une violence sourde .

Les chapitres alternent en laissant la parole aux différents personnages: Annie, bien sur, Orion et leurs trois enfants principalement.​

Se mêle à l'histoire racontée, celle d'un artiste noir qui a habité une maisonnette au fond de leur jardin et qui a été retrouvé noyé dans un puits quelques années avant l'arrivée de la famille Oh.

Le roman est agréable à lire, heureusement car c'est encore un joli pavé et l'auteur aborde comme à son habitude des sujets graves avec cette fois les traumatismes de l'enfance : disparition de proches, violences sexuelles et les conséquences qu'il en résulte surtout lorsque ces faits restent tus...

Wally Lamb fait également une description un peu caricaturale du milieu artistique New-Yorkais à travers Viveca et ses amis.

Une petite baisse de régime pour Wally Lamb sur le plan émotionnel déjà amorcée avec Le chant de Dolores même si j'ai toujours plaisir à retrouver cet auteur qui dépeint si bien l'Amérique profonde, ses failles et ses espoirs.

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